CHARLES DUTTINE
Découvre la littérature en classe primaire, le vendredi après-midi, lorsque son instituteur faisait relâche des exercices de maths ou des dictées, en lisant à la classe de courts textes dont il se souvient encore. Depuis, il n’en finit pas d’aller de découvertes en découvertes. Il lit et relit les grands morts, Rousseau, Rimbaud, Baudelaire, Gide, Proust, Albert Cohen, Poe, Borges ... S’aventure chez ses contemporains. A voulu écrire une lettre à Roland Barthes, quelques temps avant son accident, mais s’est abstenu par timidité. A écrit un courrier à Michel Tournier, trois mois avant sa mort. A décidé depuis cet épisode, de ne plus écrire aux auteurs encore bien vivants qu’il aime …
Bonheur d’avoir écouté Michel Foucault, Herbert Marcuse (une autre époque), d’avoir croisé enfant, maintes fois, le dessinateur Marcel Bascoulard dans les ruelles de Bourges. D’avoir rencontré Emmanuel Levinas, François Châtelet, le poète injustement méconnu Pierre Boujut … et tant d’autres.
A usé ses fonds de pantalons dans quelques amphis à la Sorbonne, puis a exercé comme prof de lettres et de philosophie, toujours à Paris. S’est engagé dans l’écriture depuis peu, « déjà âgé » diront certains mais « riche de maturité » leur répondra-t-il. Il ajoutera que les auteurs précoces meurent précocement. A fait le choix de textes courts, de nouvelles, de courts romans. Il en viendra certainement à entamer un jour ou l’autre un roman-fleuve. En attendant ce grand œuvre, participe régulièrement à des revues, à des sites en ligne. A fait paraître des textes dans des recueils collectifs et a reçu quelques prix à des concours d’écriture.