RECTO-VERSO
TOME II de MINUIT DOUCE
Philippe, un mathématicien entouré de femmes dynamiques, a raconté dans une longue lettre comment il avait perdu la tête. Alors qu’un éditeur accepte de publier sa confession, il rencontre un étudiant proche d’un médecin militaire en charge de la guerre bactériologique …
Les personnages de Minuit Douce en profitent pour prendre la parole. Certains ne se privent pas de nuancer ou corriger les propos de Philippe.
Le lecteur va pouvoir se forger sa propre opinion …
Extraits :
Manuel : Quand nous avons hissé Philippe à bord, il a poussé des gémissements insupportables, et je me suis dit in petto : « J’espère qu’on ne va pas l’achever en le chargeant ainsi. »
C’était ma première évacuation sanitaire avec un passager en si mauvais état. J’ai pensé qu’il pouvait mourir en vol, mais je n’y pouvais rien. Virginie, à côté de moi, n’arrêtait pas de se retourner pour voir comment allait son collègue.
Virginie : C’est vrai que je l’ai invité à rester dans ma case pour le reste de la nuit. Il a partagé mon lit pendant quelques heures, c’est exact. Mais il ne s’est pas passé grand-chose, je vous assure... Voulez-vous reprendre du thé, des gâteaux ? C’est moi qui les ai faits.
J’ai réalisé à ce moment que cette petite mamie gâteau, si bien élevée, si gentille, et si affable, avait quand même tué un homme de sang-froid. Sauf si Philippe avait là aussi affabulé.
Philippe : Alors j’ai eu une autre idée.
̶ Encore une ! a souligné Bianca en levant les yeux au ciel quand je lui ai raconté la réaction d’Elisabeth.
J’ai récupéré l’enquête de Jean-Baptiste, et je l’ai emmenée à Apt pour la montrer à Louis, mon éditeur. Je lui ai dit que c’était très important, la vie d’un jeune homme en dépendait peut-être. Lui aussi a levé les yeux au ciel.
Jean-Baptiste : Elle m’a aussi alerté sur la conduite à tenir si j’avais le moindre symptôme… Ça pouvait être de la fatigue, de la fièvre, de la toux ou de la diarrhée. Dans ces cas-là, je devais la prévenir immédiatement.
̶ Ce virus est insidieux. Et surtout, je pense que l’aspirine comme le doliprane sont vraiment contre-indiqués.
Dinamo : Je tiens à préciser que jamais Save the World n’a envisagé ni à fortiori préparé un attentat contre une centrale nucléaire ou un centre de recherche atomique. Nous sommes très attentifs à la sécurité et à la santé de tous.
Natacha : La narration de Philippe n’engage que lui. C’est une belle histoire. Où j’ai un rôle un peu trouble, pas désagréable. Il me présente un peu comme une femme fatale, en tout cas beaucoup plus que je ne le suis.
Maryse : Qu’est-ce qu’il dit, que je fais vieille ! Mais est-ce qu’on lui demande son avis à monsieur Petit ? Il est censé enseigner les maths ici, pas noter les miss Maria Borelly qui n’ont pas demandé à participer à son défilé. On s’habille comme on veut quand même !